" Fais-ci ! Fais-ça ! Fais comme si ! Fais pas comme ça ! Comme si vous pensiez pouvoir faire mieux que moi ! Par politesse, je vous écoute mais je ne vous parle plus, je ne vous répond plus. Vous n'écoutez pas. Enfin, je ne sais pas, on vit dans la même maison alors pourquoi vous décidez à ma place de mon avenir. " Ah oui mais couvre-toi sinon tu vas attraper froid, il faut faire attention ! " Mais, euh... Attendez, vous me dites de faire attention au vent ou à moi ? Elle rit Me méfier du vent ! Et du soleil ! De la pluie froide ou chaude ! Me méfier des nuages gris ou du brouillard ! Rire Faire attention à moi... Vous voulez prendre soin de moi ? Alors si c’est vrai pourquoi vous faites pas attention à la planète ? C’est notre maison. Fais ce que je dis pas ce que je fais. ça oui merci pas besoin de le dire je l’avais deviné. Oui, je sais, oui je sais, je sais je sais je sais ". Je ne suis qu’un enfant Il crie (à deux voix) j'ai moins de valeur qu'un adulte... je sais mais je sais aussi que si tout l’argent pour les guerres servait pour l’environnement, la planète ne serait plus malade ! Et les adultes ne seraient plus malade... Et je ne serai plus malade moi non-plus? Tempête. Orage. Explosion. On se pollue l'air et on s'empoisonne ! On mange des fruits et des légumes malades ! Des animaux naissent mais ne vivent pas, jamais ils ne sortent de leurs cages pour sentir la chaleur du soleil sur leur peau, la douceur du vent et ses sons. Vous n'écoutez pas le bruit du vent à travers les feuilles et vous voudriez faire semblant de m'écouter ? De toute façon, vous ne comprendriez pas. Comment vous pouvez être si égoïste ? J'écoute et je réfléchi moi aussi et quand je vois comment vous ne m'écoutez pas, je me demande de quelle manière vous pouvez réfléchir. Elle panique
Elle soupire et parle aux cailloux. Même mon institutrice me paraît... à l'ouest ! Enfin, je veux dire, à quoi ça nous sert d'apprendre le nom des animaux, savoir ce qu'ils mangent et ce dont ils ont besoin pour vivre si demain ils seront tous morts ? Ca fait peur Comment je vais faire pour respirer sans devenir malade ? Manger des fruits et des légumes empoisonnés ! Et manger des lapins, des cochons, des chevaux... C'est écoeurant !... On les gave et y a des gens qui meurent de faim, d’autres de trop manger… J’en ai marre. Je ne veux plus... Autant se manger entre nous. Pourquoi vous ne voulez pas écoutez, pourquoi vous ne voulez pas voir, pourquoi vous ne voulez pas entendre. Parce que vous avez peur ? Et je crois que vous avez peur, que mes parents aussi ont peur. Enfin, je crois, parce qu'ils me le cachent. Alors je fais en sorte qu'ils aient peur pour moi. J’en ai marre. Je crois que c'est la même peur que nous avons tous. Ils ne veulent pas me montrer qu'ils ont peur. Sauf que je les vois s'énerver, crier et pleurer... J'ai peur aussi, je ne sais pas comment l'expliquer... Au fond, c'est ridicule d'avoir peur... Quand j'ai peur... j'ai envie d'un câlin. Etre l’immobile toute ma vie. Je voudrais aller à l’arbre chez papi au début de la forêt. Vous pouvez vous endormir en vous disant que vous faites du mieux que vous pouvez ? Bâille Comment je m'appelle, qui je suis et qu'est-ce que je fais ? Je n'ai pas faim, et demain ? Il sanglote et s'endort. Loramay Meteyer Carole Huot Avec un singe sur l'épaule, chanteur de rue. Le fantasme "sans famille"... Le mythe des amitiés viriles, de l'aventure où rien n'aurait de conséquences.
« Première ambition : développer un service universel de l’enseignement artistique. Pratiquer un art - faire de la musique, du théâtre, de la danse, du dessin … - doit devenir un pilier de l’éducation de nos enfants, au même titre que lire, écrire ou compter. Les artistes et les institutions culturelles ne demandent qu’à s’engager. Ils sont déjà nombreux à le faire. Ouvrons-leur en grand la porte des écoles pour changer notre modèle scolaire. L’enseignement agricole a su montrer la voie dès les années 60 en instaurant dans tous les diplômes une nouvelle discipline, l’éducation socio-culturelle, et en donnant à ses professeurs un tiers temps pour monter notamment des projets avec des artistes et des structures culturelles. Tous les programmes scolaires, de la maternelle au lycée et dans toutes les filières, doivent emprunter ce chemin.
Deuxième ambition : combattre les ségrégations sociales et géographiques. Il faut ouvrir une nouvelle page de la décentralisation culturelle, battre en brèche l’entre-soi parisianiste et valoriser davantage les initiatives artistiques territoriales. Mon ministère dépense aujourd’hui dix fois plus en région parisienne que dans le reste de la France. J’ai commencé à rééquilibrer les efforts budgétaires cette année et j’ai pris une série de mesures pour renforcer le soutien à ceux qui s’engagent dans les zones rurales, les villes moyennes, les quartiers. Je ferai cet automne un premier bilan des politiques engagées, pour prolonger le mouvement en 2019. Troisième ambition : réinvestir la politique culturelle pour la jeunesse. Nos critères de soutien sont caducs. Il est urgent de moderniser les grilles de subventions du ministère de la Culture. L’offre culturelle plébiscitée par les nouvelles générations, ces projets expérimentaux, tiers-lieux, espaces hybrides, qui sont à la croisée des genres et des disciplines sont aujourd’hui les laissés-pour-compte du budget du ministère de la Culture. Demain, ils seront soutenus. Réinventer la politique culturelle pour la jeunesse, c’est aussi accompagner davantage les labels, les musées, les structures qui offrent à la jeunesse des espaces de création, proposent des formations, ouvrent des répétitions, organisent des rencontres avec des artistes. Réinventer la politique culturelle pour la jeunesse, c’est enfin la projeter à l’échelle européenne. Je souhaite porter le projet d’Erasmus de la culture avec les labels volontaires en soutenant tous les partenariats qui favoriseront la formation et la circulation et les échanges des jeunes à travers l’Europe. » Il est certes réjouissant de pouvoir répondre à Madame le ministre de la culture nous le faisons ! Le travail de la compagnie « les anonymes tp » depuis sa création est un va et viens permanent entre création (contemporaine ou de répertoire), et rencontres, ateliers, recueils de témoignages, animations, école du spectateurs… Oui nous le faisons comme la plupart des compagnies en France. Nous sommes avec. Avec notre territoire, avec les élèves et étudiants, avec tous ceux qui sont en souffrance victime de l’ostracisme culturel ou sociétal, avec. Avec ! Oui, mais ce travail à un coût. En premier lieu il nous coupe du réseau des distributeurs. Donner la parole à des gens qui ne fréquenteront même pas leur salle, reconnaître un travail de terrain dans ce qu’il a de laborieux, de lent, de fragile, voilà ce qui apparait trop souvent superfétatoire. Souvent englué dans une approche romantique de ce qu’est un créateur, le travail acharné du théâtrier, de l’artisan animateur de théâtre, peut paraître peu valorisant. Ce travail à un coût mais bien loin de celui de l’inculture, bien loin des ravages de l’entre soi et de la rupture d’une société entre ceux qui possèdent les armes de la parole et ceux à qui tous les jours font perdre un peu de force et de dignité. Ce travail a un coût, mais il est vital tout autant que notre travail de créateur. Equilibre complexe mais responsable, indispensable et qui justifie pleinement notre demande d’aide fonctionnement. Certes nous regrettons le désengagement de l’état que laisse supposer les paroles de Madame le ministre, le recours constant aux collectivités locales pour jouer les pompiers de service. Mais si nous en faisons le constat nous savons aussi que c’est dans la collaboration avec tous les services de la région, des communautés, des municipalités que nos projets aboutissent, vivent. Et nous savons par l’action l’urgence du maintien de leur existence. Ce travail à un coût, il entraine un budget de fonctionnement plus lourd et qui devrait être pérenne et voilà pourquoi simplement nous formulons notre demande d’aide au fonctionnement. Tribune. Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d’être sérieux.
Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique. Pas trop tard pour éviter le pireIl est trop tard pour que rien ne se soit passé : l’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent. Mais il n’est pas trop tard pour éviter le pire. Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible. Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux. Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront. C’est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire. De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené. Je n'ai pas l'habitude d'appeler à manifester mais transformons cet appel en un immense mouvement citoyen. La terre se meurt, .Tous ensemble nous pouvons avoir un poids sur ceux qui nous gouvernent, leur faire peur, les obliger à prendre leurs responsabilités... Nous savons que déjà il est tard, Balayons les lobbies.
Agissons en dehors de tous partis, classifications, archétypes médiatiques. Venez ce samedi 8 septembre à Lille sur la grand place à 15h |
AuteurAlain Duclos Archives
Janvier 2019
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