Gouttes d'eau sur pierres brûlantes
Rainer Werner Fassbinder
les 12 et 13 octobre.
Une comédie avec une fin pseudo tragique.
On aurait tort de voir dans cette première pièce de Rainer Werner Fassbinder une anecdote mélodramatique sur les difficultés du couple, qu’il soit homosexuel ne changeant guère à l’affaire. Franz Anna, Franz Léopold, l’étude pourtant brillante de leurs émois, de leurs sentiments n’explique pas le malaise profond ressentit à la lecture de la pièce. Il s’agit déjà là d’une expression de la rhétorique de l’excès qui marque toute son oeuvre. Depuis les larmes amères de Petra von Kant à Querelle, jusque dans chacun de ses choix de vie c’est le « trop » qui marque ses créations, ce trop de créations théâtrales, cinématographiques, ce trop de travail, de plaisirs, ce trop de passions, ce trop qui exaspère et qui révèle, Ce trop qui entraîne le rire et fait de Fassbinder un frère de boulevard de Pier Paolo Pasolini. Un ogre qui va fouiller dans les poubelles de l’inconscient pour mettre à bas notre humanisme sentimental, nos compréhensions équivoques, notre bien pensance.
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